MUSICA




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MUSICA
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Dalida aurait eu 88 ans : retour sur les hommes de sa vie


Le 17 janvier 1933 naissait au Caire, Iolanda Gigliotti, mondialement connue sous son nom de scène : Dalida. Elle, qui a connu une vie sentimentale ponctuée de tragédies, va chanter tout au long de sa carrière l’amour sous toutes ses formes. Lorsque qu’elle se suicide le 3 mai 1987, elle laisse un répertoire de plus de 700 titres et le souvenir d’une grande artiste brisée par un cœur maintes fois meurtri. Retour sur les hommes qui ont traversé la vie de celle qui affirmait : "le bonheur, je ne sais pas ce que c’est".
Dalida et Lucien Morisse
Lorsque l’ancienne Miss Égypte monte sur la scène de l’Olympia dans le cadre du concours Numéros 1 de demain, le programmateur d’Europe 1 tombe sous le charme de la femme et de sa voix. Il devient son pygmalion et lui fait enregistrer, entre autres, Bambino, qui devient un immense succès. Alors marié, Lucien Morisse demande le divorce pour épouser, en 1961, sa protégée avec laquelle il vit une liaison depuis cinq ans.

Au bout de quelques mois d’union, Dalida s’entiche d’un autre homme et finit par se séparer de son mari. Ils restent néanmoins en bons termes et la chanteuse aux accents orientaux est anéantie lorsqu’elle apprend, en 1970, que son ex – qui s’était remarié entre temps avec l’actrice Agathe Aëms – s’est suicidé avec une arme à feu. Une mort violente qui, contrairement à ce qui a souvent été relayé, n’a rien à voir avec l’échec de son mariage avec l’interprète d’Itsy bitsy, petit bikini.


Pour échapper à un mariage qui ne la comble pas, Dalida part roucouler dans les bras d’un homme de quatre ans son cadet, rencontré lors du Festival de Cannes. Jean Sobieski est très beau et étudie aux Beaux-Arts à Paris. Il la séduit en osant l’inviter à danser un slow lors d’une soirée organisée par le producteur Eddie Barclay. Ils vivent quelque temps une histoire clandestine, en prenant soin d’éviter les paparazzi. Mais son époux, Lucien Morisse a vent des infidélités de son épouse et demande le divorce. L’affaire devient publique. Cette épreuve personnelle, qui risque de nuire à sa carrière, finit par pousser la chanteuse à mettre un terme à cette relation adultérine, qui a duré près de deux ans.

"Dali, ça me bouleverse, parce que j’ai aimé cette femme terriblement", confie très ému Le Samouraï, lors d’une interview accordée à CNews, en 2019. Alain Delon a bien connu la vedette de la chanson, décédée en 1987. Ils se lient d’amitié dans les années 50 alors qu’aucun des deux n’est encore célèbre et que chacun court le cachet.


Dix ans plus tard, ils se retrouvent à Rome, où habite alors le monstre sacré du cinéma français, pour vivre une secrète idylle. En 1973, la musique réunit les deux amis et anciens amants devenus stars. Avec une complicité intacte et une tendresse sincère, ils échangent des Paroles… Paroles… Un morceau désormais culte.


Dalida et Christian de La Mazière

Au cours des années 60, Dalida entame une histoire avec un imprésario-journaliste français, qui tente de faire oublier son passé de collaborateur pendant la Seconde Guerre mondiale. Christian de La Mazière est habitué à serrer dans ses bras les femmes célèbres. N’a-t-il pas été également le compagnon de Juliette Gréco ? Sa relation amoureuse avec la chanteuse dure trois ans et se transforme par la suite en amitié. C’est d’ailleurs à lui que l’interprète de Bonsoir mon amour réserve, en 1967, l’exclusivité d’une interview, suite à sa tentative de suicide provoquée par la mort violente de l’homme qu’elle a tant aimé : Luigi Tenco.

Dalida et Luigi Tenco

"Luigi Tenco, c'était l'amour fou". C’est ainsi qu’Orlando, le frère et agent artistique de la chanteuse aux robes lamées, décrit dans les colonnes de Paris Match la passion de sa sœur pour ce chanteur italien, tragiquement disparu en janvier 1967. Le jeune auteur-compositeur de cinq ans son cadet est présenté à Dalida par une maison de disque transalpine, qui souhaite que les deux artistes collaborent sur un titre qu’ils présenteront chacun à leur tour, lors d’un festival à San Remo. Luigi se met à l’écriture et compose Cia amore, ciao. Au fil de leurs entrevues professionnelles, les sentiments entre les deux musiciens évoluent et l’amour les submerge. Ils envisagent de se marier peu de temps après leur performance sur la scène italienne. Mais le destin va en décider autrement.


Le suicide de Luigi Tenco, son grand amour

Le 26 janvier 1967 et en accord avec le règlement du festival de San Remo, qui stipule que chaque chanteur de tandem doit interpréter individuellement le même morceau, Luigi Tenco monte le premier sur scène. Il craint la comparaison avec Dalida, et pour lutter contre son angoisse paralysante, avale un mélange de calmants et d’alcool. Sa prestation de Cia amore, ciao est catastrophique. Il quitte la salle en furie avant même d’entendre son amoureuse entonner leur titre commun. Après avoir été ovationnée par le public, cette dernière court retrouver son fiancé dans leur chambre d’hôtel. C’est là qu’elle découvre son corps inanimé. Luigi Tenco s’est donné la mort, à 28 ans. Bouleversée, la jolie brune plonge dans le désespoir et tente un mois plus tard de se suicider en ingurgitant des barbituriques. Elle est sauvée in-extremis par une femme de chambre de l’hôtel parisien où elle était descendue pour mourir.

À son ex-amant, Christian de La Mazière, venu l’interviewer pour France-Soir, elle confie : "La mort injuste de Luigi Tenco m'a ôté à la seconde même toute envie de continuer". Quelques lignes plus tard, elle tente de rassurer son public : "Je veux vivre, vivre, vivre encore et plus fort... Puisque Luigi Tenco est mort". Mais d’autres tragédies vont frapper l’existence de celle qui chantait, telle une prémonition, Adieu, amour, adieu.

Dalida et Lucio

C’est au mois de décembre de cette funeste année 1967, qu’elle fait la connaissance de Lucio, un étudiant originaire de Rome. Il a 22 ans et elle s’apprête à souffler sa 35e bougie. Leur différence d’âge ne les empêche pas de vivre une histoire d’amour et nombreux sont ceux qui verront dans la chanson Il venait d’avoir 18 ans, écrite par Pascal Sevran, un clin d’œil à cette love story. La romance entre la chanteuse et le jeune Italien s’achève de manière triste. Lorsqu’elle apprend qu’elle est enceinte de Lucio, elle décide d’avorter et met un terme à leur couple. "Vu que Lucio était plus jeune qu'elle, ma sœur ne voulait pas gâcher son avenir (…) Ma sœur s’est sacrifiée pour lui ! Elle a pris cette décision toute seule. Lucio n’a même pas compris pourquoi Dalida avait mis fin à leur relation", explique Orlando à France Dimanche, en 2015. À l’époque, l’IVG n’est pas légal en France et la chanteuse est obligée de subir une intervention clandestine, en Italie, dans des conditions désastreuses qui entraîneront sa stérilité. Un drame pour l’interprète de Bambino qui confiera plus tard : "Mon désespoir, c’est de ne jamais avoir eu d’enfant".


Dalida et Richard Chanfray

"C’est avec lui qu’elle a été le plus heureuse", affirme Orlando, dans Paris Match, au sujet de Richard Chanfray. En 1972, Dalida retrouve le sourire auprès d’un homme loufoque que certains voient comme un imposteur. Il faut dire que ce dernier se prétend à la fois chanteur, mondain et surtout, il se fait passer pour le mystérieux Comte de Saint-Germain, réincarnation ou descendant d’un aventurier… qui fréquenta la cour sous Louis XV ! Qu’importe, celle qui va bientôt faire bouger la France sous des sons disco avec Monday, Tuesday... Laissez-moi danser, aime l’exubérance de ce socialite, qui s’est paré d’une cape noire et d’une chemise à jabot pour la séduire.


Ensemble, ils enregistrent le tire Et de l'amour, de l'amour et vivent pendant neuf ans une love story marquée par le grain de folie de Richard Chanfray. Une relation tourbillonnante qui empêche l’ancienne reine de beauté de sombrer davantage dans la dépression, qui la ronge depuis si longtemps. Mais face au caractère imprévisible de son énigmatique amant, elle choisit de le quitter. Deux ans après leur séparation, le faux comte et sa nouvelle compagne sont retrouvés morts dans une voiture, en 1983. Ils se sont tous les deux suicidés. Marquée également par la mort de son très cher ami Mike Brant, qui s’est jeté du sixième étage d’un immeuble parisien en 1975, Dalida est persuadée qu’elle est maudite : "Je porte malheur aux hommes que j’aime", confie-t-elle.

Dalida et François Naudy

Le dernier amour de Dalida est un médecin divorcé, qui a treize ans de moins qu’elle. François Naudy sort d’une séparation difficile et n’envisage pas de s’engager de nouveau. Selon certains, le soir où la chanteuse s’est donnée la mort, elle aurait attendu en vain un coup de fil de son dernier amoureux et ce serait cette absence d’appel qui l’aurait poussée à commettre l’irréparable. Une version que réfute catégoriquement Orlando, son frère, comme il a tenu à le préciser dans France Dimanche. "C’était quelqu’un de bien [François Naudy, ndlr.], aucun problème là-dessus. Mais cette relation, qui se délitait, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Malgré tout, ce n’est pas à cause de lui que ma sœur a préféré en finir". Souffrant de dépression, le cœur fatigué par les tragédies et déchiré par l’amour, celle qui voulait Mourir sur scène choisit de tirer sa révérence autrement. Le 3 mai 1987, elle se suicide dans son appartement de Montmartre. "La vie m’est insupportable. Pardonnez-moi", prend-t-elle le temps d’écrire sur un mot, avant d’avaler une dose fatale de barbituriques. Elle avait 54 ans.